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Peut-on céder un commerce sans licence d’ouverture? Guide légal et pratique pour éviter les erreurs
21 oct. 2025

Peut-on céder un commerce sans licence d’ouverture? Guide légal et pratique pour éviter les erreurs

Céder un commerce peut sembler une belle opportunité: le local est déjà équipé, il y a une clientèle, peut-être même des employés… Mais que se passe-t-il si ce commerce n’a pas de licence d’ouverture? Peut-on quand même procéder à la cession? Ou entre-t-on sur un terrain risqué?

Dans cet article, nous te l’expliquons pas à pas, sans détours, avec des exemples concrets et des conseils juridiques pour t’éviter des maux de tête (et des sanctions).

Que signifie céder un commerce et quelles sont les implications juridiques?

Quand on parle de cession d’un commerce, on se réfère au fait de transférer l’exploitation d’un local ou d’une activité à une autre personne, généralement contre paiement. En pratique, c’est comme vendre « le droit de continuer » une activité déjà en marche, avec le mobilier, la clientèle ou même le contrat de location.

Mais attention: la cession n’implique pas automatiquement que le nouveau titulaire puisse lever le rideau et continuer à opérer sans plus. La cession ne remplace pas les licences municipales ni les obligations légales exigées par la mairie.

Juridiquement, le nouveau titulaire assume une responsabilité directe quant à l’usage du local et au respect de la réglementation. Par conséquent, si le commerce n’a pas de licence d’ouverture, la cession peut devenir un sérieux problème.

La licence d’ouverture: qu’est-ce que c’est et pourquoi est-elle essentielle pour un local commercial?

La licence d’ouverture ou d’activité est une autorisation municipale qui atteste que le local remplit les conditions de sécurité, d’accessibilité et d’usage exigées pour l’activité exercée.

Sans cette licence, le commerce ne peut pas fonctionner légalement, même s’il est « monté » ou « en activité ».

Types de licences selon l’activité et le local

Selon ce que tu fais dans le local, il existe deux grands types:

  • Activités inoffensives: Elles ne génèrent ni nuisances, ni risque environnemental, ni danger (par exemple, une boutique de vêtements ou un salon de coiffure).

  • Activités classées: Elles impliquent du bruit, des déchets, des machines ou des risques (bars, ateliers, restaurants…).

Chaque type exige des exigences techniques différentes, comme l’insonorisation, la ventilation ou des conduits d’extraction.

Conséquences d’exploiter sans licence d’ouverture

Voici la partie délicate: ouvrir un commerce sans licence peut entraîner des amendes allant de 300 à plus de 6 000 euros, voire la fermeture temporaire ou définitive du local.

De plus, la mairie peut ordonner le cessation immédiate de l’activité, même si la cession est signée et que le nouveau titulaire a payé.

Cession de commerces sans licence: est-ce légal ou interdit?

La grande question. Peut-on céder un commerce qui n’a pas de licence? La réponse courte: oui, mais sous des conditions très précises.

Ce que dit la réglementation espagnole sur les cessions sans licence

En Espagne, la cession n’est pas directement régie par une loi étatique unique, mais par le Code civil, la Loi sur les baux urbains (LAU) et les arrêtés municipaux.

Aucune norme n’interdit expressément la cession sans licence, mais l’absence de licence empêche d’exercer l’activité, ce qui rend en pratique le commerce « inopérant » jusqu’à régularisation.

En d’autres termes: tu peux acheter le local, le mobilier et même le nom commercial, mais tu ne pourras pas ouvrir un seul jour sans avoir l’autorisation municipale en règle.

Cas où l’on peut signer une cession sous condition

Il existe des situations où la cession se réalise « sous condition » d’obtention de la licence.

Par exemple:

  • Lorsque l’acheteur accepte de prendre en charge la gestion du dossier de licence.

  • Lorsqu’une clause contractuelle subordonne le paiement total au moment où la licence est obtenue.

De cette manière, les deux parties se protègent et le processus suit son cours légalement.

Risques et responsabilités lors de l’achat ou de la vente d’un commerce sans licence

C’est là que beaucoup d’entrepreneurs trébuchent. Signer une cession sans vérifier la licence n’est pas seulement une erreur, c’est une imprudence.

Amendes et sanctions possibles pour les deux parties

Si l’acheteur démarre l’activité sans licence, il peut faire face à:

  • Des amendes pour ouverture illégale.

  • La fermeture immédiate du local.

  • La perte de l’investissement initial (mobilier, travaux, publicité…).

Et le vendeur n’est pas épargné: s’il a dissimulé l’absence de licence ou a agi de mauvaise foi, il peut être poursuivi pour inexécution contractuelle.

Comment te protéger par contrat ou par des clauses spécifiques

Si tu décides d’aller de l’avant avec une cession sans licence, le minimum est d’inclure dans le contrat une clause d’exonération de responsabilité et une clause suspensive, indiquant que l’opération est subordonnée à l’obtention de la licence.

Il est également recommandé de joindre des rapports techniques ou des attestations prouvant que le local remplit les exigences ou est en cours de régularisation. Un bon avocat ou un conseiller spécialisé dans les cessions peut rédiger ces clauses pour t’éviter de futurs désagréments.

Comment régulariser la situation du local avant ou après la cession

La meilleure décision, toujours, est de régulariser la licence avant de signer la cession. Mais si c’est déjà fait, tout n’est pas perdu.

Étapes pour demander une nouvelle licence d’ouverture

  1. Consulte la mairie pour connaître les exigences spécifiques selon l’activité.

  2. Engage un technicien (ingénieur ou architecte) pour rédiger le projet d’activité.

  3. Dépose la demande de licence ou la déclaration sur l’honneur.

  4. Attends l’inspection municipale, si elle a lieu.

  5. Une fois approuvée, tu pourras ouvrir légalement.

Alternatives: déclaration sur l’honneur ou changement de titulaire

Depuis quelques années, de nombreuses mairies permettent de démarrer l’activité via une déclaration responsable (sur l’honneur), ce qui accélère la procédure si tu respectes les exigences. Et si l’ancien titulaire avait bien une licence, tu peux demander le changement de titulaire, une démarche bien plus rapide et simple.

Conseils d’experts avant d’accepter une cession sans licence d’ouverture

Si quelqu’un te propose un commerce « monté et en fonctionnement » mais sans licence, ne te précipite pas. Fais tes devoirs.

Vérification technique et juridique du local

Avant de signer quoi que ce soit, vérifie:

  • Que le local respecte les réglementations d’urbanisme et de sécurité.

  • Qu’il n’ait pas de sanctions antérieures ou de dossiers en cours.

  • Que l’activité que tu souhaites développer soit compatible avec la zone.

Demande toujours des informations municipales ou renseigne-toi directement auprès de l’urbanisme. Un petit détail peut faire la différence entre ouvrir en deux semaines ou rester bloqué des mois.

Consulter la mairie ou un conseiller spécialisé

Les mairies disposent généralement de services de licences d’activité où tu peux poser tes questions avant de procéder à la cession. Tu peux aussi t’adresser à un conseiller spécialisé en cessions et licences qui t’accompagnera tout au long du processus.

Si tu ne sais pas par où commencer, tu peux visiter Business in Spain pour recevoir un accompagnement professionnel et trouver des commerces à vendre avec toute la documentation en règle.

Conclusion: que faire si l’on te propose un commerce sans licence d’ouverture?

En résumé, oui, il est possible de céder un commerce sans licence d’ouverture, mais le faire sans précaution, c’est jouer avec le feu. La cession ne sera une bonne opportunité que si tu t’assures de régulariser la situation avant de démarrer l’activité ou si tu signes des conditions claires dans le contrat.

Notre conseil est simple: ne te laisse pas emporter par l’émotion ni par la précipitation. Vérifie tout, consulte des professionnels et assure-toi que chaque étape soit bien documentée.

Et si tu cherches des opportunités réelles, sûres et transparentes, rappelle-toi que sur Business in Spain tu peux trouver des commerces prêts à être cédés avec licences, autorisations et accompagnement personnalisé.

Au final, un bon commerce ne s’achète pas seulement… il se construit avec discernement, légalité et bon sens.

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